Le sacristain occupait une cellule répartie sur deux niveaux. Sa cellule à l'étage et la rasure au rez-de-chaussée.
Dans une communauté où la vie était scandée par les offices et les prières, le sacristain remplissait deux fonctions capitales : il était à la fois le gardien du trésor de l'église et le maître du temps. 1551 a sans doute été à cet égard une année importante : une horloge à poids est installée à la chartreuse. Elle actionne la cloche située dans le beffroi de l'église. Avant cette date, il fallait avoir recours à des procédés plus incertains ou d'une technologie plus rudimentaire pour régler la vie de la communauté : chant du coq, astres, cierges allumés, sabliers, clepsydres, cadrans solaires, ou même récitation ininterrompue de psaumes.
Le sacristain s'occupe en outre de l'entretien du mobilier et de la vaisselle liturgique.
Le local du bas se nomme la rasure parce qu'on y rasait les moines, on y entretenait la tonsure (symbole de la couronne du Christ sur la tête des moines). Les pères sont rasés et tonsurés, les frères sont seulement tonsurés et gardent la barbe. Un point d'eau dans la cour avec la présence du puits est donc indispensable.
Aujourd'hui, la cellule du sacristain accueille des expositions temporaires.