Gaëlle Bien-Aimé, Marie Dilasser, Laurène Marx, Olivia Rosenthal
Quatre autrices qui inventent, s’inventent, travaillent des écritures de la métamorphose, de l’offensive, du courage et de tout sauf « l’Un » qui enferme, tout sauf ce qui se nomme dans un cadre défini. À travers leurs différences, leurs parentés dépareillées* dit Barbara Métais-Chastanier, c’est une sororité complexe mais qui donne espoir au pouvoir de résonance des mots qui nous a donné envie de réunir ces quatre autrices accueillies en résidence cette année dans nos murs. Par elle-même, chacune exerce son pouvoir de résistance au silence honteux : c’est le silence radio sur la situation haïtienne et la « gangstérisation qui gangrène le pays » que conjure pièce après pièce le théâtre de Gaëlle Bien-Aimé ; c’est la culture de l’inceste et la « fabrique du silence qui l’autorise » que défait Marie Dilasser en complicité avec la metteuse en scène Hélène Soulié, en reprenant à son compte l’histoire de Peau d’âne ; c’est la honte de la défécation dans laquelle plonge Olivia Rosenthal, aux côtés de la metteuse en scène Keti Irubetagoyena, dans Le commun des mortels ; c’est la honte des vies dissidentes, chevillée à l’écriture, que sonde Laurène Marx dans Pour un temps sois peu.*
* Extrait de l’article de Barbara Métais-Chastanier Entre glaneuses, sur Gaëlle Bien-Aimé, Marie Dilasser, Laurène Marx et Olivia Rosenthal, revue Rencontre(s) n°3 de la Chartreuse, 2022.
* Extrait de l’article de Barbara Métais-Chastanier Entre glaneuses, sur Gaëlle Bien-Aimé, Marie Dilasser, Laurène Marx et Olivia Rosenthal, revue Rencontre(s) n°3 de la Chartreuse, 2022.