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L'ARGENT

    Spectacle

    L’Argent © ÉmilieLeloupL'ARGENT
    texte Christophe Tarkos
    mise en scène Anne Théron
     
     
    22, 23, 24, 25 juillet 2013 à 18h30
     
    tinel - durée 55 mn
     
    collaboration artistique Christian Van der Borght et Stanislas Nordey
    interprètes Akiko Hasegawa et Stanislas Nordey
    scénographie digitale, création numérique Christian Van der Borght
    artiste programmeur, création numérique Philippe Boisnard
    scénographie, costumes Ania Goldanowska
    création sonore Jean Reibel
    création lumière Benoît Théron
    régie générale Amaury Seval
    régie vidéo Jacques Bigot
    traduction en japonais Yukie Nakao
    production - diffusion Émilie Leloup
     
     
    L’Argent est paru in Écrits poétiques, Éditions P.O.L., 2008.

    www.compagnieproductionsmerlin.fr(le lien est externe)

     
    Production Compagnie Les Productions Merlin. Coproduction Compagnie Stanislas Nordey, Gaîté Lyrique - Paris, Théâtre Liberté - Toulon et avec la participation du Dicréam, ministère de la Culture et de la communication, Centre national du cinéma, Centre national du livre.
     

     
    Compagnie Les Productions Merlin - Anne Théron
     
    Pour Anne Théron, la mise en scène est « un acte d’écriture » dont l’ambition est de créer des objets vivants - simple parole ou système complexe de sons et d’images - où le spectateur est convié à un cheminement personnel. Le rôle de l’interprète est primordial dans ses créations, c’est lui qui donne sa crédibilité et sa force à l’univers imaginé.
    Aborder le texte pour le faire entendre. Le mettre en scène pour y découvrir dans ses plis et replis ce qui n’est pas dit,
    n’appartient pas à la langue mais à la sensation - voilà où se situe la recherche d’Anne Théron.
     
    Anne Théron a mis en scène : La Religieuse de Diderot, Antigone hors-la-loi d’après Sophocle, Jackie d’Elfrie de Jelinek, Abattoir d’après le scénario de Manuela Frésil, Andromaque 2010 d’après Jean Racine... Et dernièrement, Loin de Corpus Christi de Christophe Pellet.
     

      
    « L'argent est la valeur sublime. Premiers mots du texte de Christophe Tarkos.
    Que dire de ce texte? Rien, il n'y a rien à dire. Le texte parle de luimême, il faut le dire, le donner à entendre. Tout est en lui. Christophe Tarkos est un poète du flux verbal. Sa syntaxe explore le langage et fabrique une série de signes qui aboutissent à une langue nouvelle. Il interroge la valeur de l’argent, «infiltrée dans toutes les réalisations et mouvements de l’esprit, tous les gestes, qui n’est pas restée dans le domaine des jugements, qui est une valeur vivante. »
    Ce texte est essentiel, non seulement par sa beauté (sa virtuosité pourrait-on dire) mais parce qu’il décortique le sens jusqu’à l’os et dénonce avec une évidence tranquille et perturbante le nerf de la guerre : l’argent. L’argent, devenu pur flux financier, est une virtualité qui fonctionne sur des ordres donnés et des statistiques. L’argent n’a plus de support matériel, et pourtant il est aujourd’hui le flux dominant qui gère le monde. Ce spectacle donne à voir ce flux, questionne son mouvement, sa vitesse, la somme colossale d’informations qu’il charrie et que l’individu est supposé trier et traiter. Comment résister à la masse d’informations, comment maintenir un état de conscience, une singularité?
    Travailler sur le flux financier ou les flux de données, en interaction avec le flux verbal du poème, exige un traitement particulier et participe d’une nouvelle grammaire visuelle, interactive et narrative. D’un côté, deux interprètes, Stanislas Nordey et Akiko Hasegawa, deux langues, le français et le japonais, deux corps qui parlent, dansent, se figent, ou même encore retrouvent les gestes ancestraux d’une époque où le temps échappait au flux. De l’autre, cet environnement virtuel et visuel qui entoure les interprètes mais également les spectateurs, dans une esthétique purement numérique.
    Spectacle hybride, L’ Argent utilise des outils contemporains pour donner à entendre/voir/ressentir/penser le flux dans lequel nous refusons de nous noyer. Entre concert, chorégraphie ou purs moments de performance, le spectateur est emporté dans un spectacle où la parole et le corps s’opposent à l’univers virtuel. »
    Anne Théron