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La femme sanglier

  • Alexandra-Shiva Mélis © B. Ramos

ALEXANDRA-SHIVA MÉLIS

Mon enfance marquée par un environnement « balcon-béton-pigeon » m’a conforté dans une adolescence résolument urbaine. Je fuyais tout ce qui avait l’allure de la campagne, pire je le dénigrais ! Les questions liées à mon environnement et à l’environnement m’étaient complètement étrangères. Je vivais hors sol.

Mon rapport à l’immensité, au contemplatif, a émergé beaucoup plus tard au cours de voyages, avec cette sensation que j’avais été coupée de quelque chose d’essentiel, qui pouvait m’aider à échapper aux fictions consuméristes, à cette sensation de courir à toute allure... dans le vide.

Aujourd’hui, un récit mortifère, uniforme, commun à l’ensemble de la planète, nous a rattrapé., Celui de l’ère d’un grand basculement. Il n’y a pas de mode d’emploi, mais un constat : notre modèle ne peut perdurer. Je crois que les récits portent l’immédiateté, l’audace, l’imaginaire de nos mues intérieures D’où mon désir d’écrire la métamorphose d’une conscience qui s’ouvre aux infranchissables, à l’imprévisible.

Dans la femme sanglier il sera question de chasse, de métamorphoses, d’imprévue, de frontières qui s’estompent, mais aussi de la force de notre nature quand elle s’impose à nous même.

Diplômée de l’École supérieure Nationale des Arts de la Marionnette, Alexandra-Shiva Mélis fonde la compagnie It's ty time pour développer ses propres créations. Son premier récit théâtral Capharnaüm, retenu en résidence au Centre des écritures du spectacle à la Chartreuse obtient le prix ARTCENA des Encouragements à l’écriture théâtral. La compagnie Tro-héol lui commande par la suite l’écriture de deux petites formes : Scalpel et plastic, deux pièces dystopiques pour marionnettes et commédien.nes. Ces premiers textes lui ouvrent la voix sur des chemins d’écriture qui explore l’ensemble des possibles inhérents à la scène.

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