Thomas Rannou
Quel drame se joue-t-il ? À quoi échapponsnous… ou, précisément, ne pourrions-nous échapper ? La destruction de la planète ? Rien que ça ? La musique de Beethoven — toute musique peut-être — est porteuse de drame. Ses quatuors en sont une quintessence expressive. Mon écriture quand elle le peut laisse exister des silences, se troue, puis repart de plus belle, parfois dans des adresses alarmées. Et si le premier violon se mettait à crier ? Ou si le violoncelle baissait les bras et fredonnait soudain son mécontentement ? N’y aurait-il pas quelque chose à dire, à cet instant précis du déchirement ? Mon intention est celle-ci, voir par quelle(s) adresse(s) on arrêterait la musique alors même que sa course continue.
« Tout s’arrête dans un mouvement terrible. »
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES.
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES.