Vous êtes ici

Juillet 1961

  • Françoise Dô © Georges-Emmanuel Arnaud

FRANÇOISE DÔ

En 2017, je tombe sur un cliché pris par le photographe américain Garry Winogrand. 
Hantée par l’image, je plonge dans sa série de photographies prises durant les années 1960.  
C’est le début de Juillet 1961, histoire se déroulant à Chicago, une ville qui cristallise les tensions sociales et ethniques, puisque c’est de cela qu’il s’agit, de même que les ambitions de consommation, de liberté, de rencontres par le jazz. 

À travers le regard de deux femmes, je veux interroger les mécanismes de l’immobilisme et du changement.
Elles vivent sur le même territoire mais dans deux réalités parallèles, écrasées par leurs besoins de travailler. Leurs enfants les confrontent à la réalité de leur condition sociale. Une génération qui dit non à la violence, et qui pour ce faire l’embrasse peut-être, cette violence. Jusqu’où serait-on prêt à aller pour s’émanciper de sa dite « assignation » ? À quoi ressemble-t-on dans le regard de son enfant ?

 

Autrice, metteuse en scène et comédienne, Françoise Dô a pour objectif de créer des pièces de théâtre à l’esthétique sobre et contemporaine. Dans un processus de création imprégné de réalisme, elle interroge les silences afin d’explorer les non-dits au sein des familles et de la société.
Après sa formation au Cours Florent, elle fonde et dirige la compagnie Bleus et ardoise en résidence de création à Tropique Atrium-Scène nationale (Fort-de-France).
Son texte A Parté, lauréat du programme « Écritures » de la Cité internationale des arts de Paris, est publié aux Éditions Tapuscrits de Théâtre Ouvert.

Prix ETC Caraïbe. 
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES.