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For men only

  • Anouch Paré © Nadine Marcovici
(titre provisoire)

ANOUCH PARÉ

La question des frontières et de leur franchissement est l’un de mes dadas - avec celle des trous de mémoire. Frontière, limite et confins. Les limites : celles qui séparent corps/esprit, animal/non animal, homme/femme/autres, mais celles aussi qui semblent virtuelles et inoffensives : les tragiques limites colorées, tracées dans mon atlas de géographie.

Et voilà que je découvre dans le ventre de l’Europe un territoire quasi autonome qui, en plus de frontières naturelles relativement hostiles se double d’une limite sexuée. Un paradis notamment fiscal de 400 km2, l’équivalent à peu près de la superficie de Strasbourg + Bruxelles + Paris + La Haye + Berne + Monaco. Un lieu sacré classé au patrimoine de l’Unesco absolument, légalement et constitutionnellement interdit aux créatures femelles. De quoi exciter ma saine curiosité. Je vais donc écrire à partir de là. Gravir virtuellement le Mont Athos. Nager dans la Méditerranée, le sacré, les encens, le profane, le politique et le mythologique.

Anouch Paré a joué et co-créé la compagnie Les Allumettes associées, avec laquelle elle monte et/ou écrit plus d’une quinzaine de spectacles ou formes insolites pour l’espace public. Elle expérimente et fait partage en ateliers. Pour d’autres cies, elle écrit ou met en jeu, entre réparation, éclosion et accouchement. Un Obus dans mon jardin est réalisé pour France Culture, Aux petits oiseaux et Les Kokemars, Au dodo mammout ! sont publiés à l’École des Loisirs, La Journée de la truite chez Mazette, Vendredi au jour le jour à l’œil d’Or et Les Dimanches, surtout chez Animal Debout. Elle est venue à La Chartreuse il y a bien longtemps déjà pour À mort la viande ! (Inédit, bourse Beaumarchais).

Commande d’écriture de la Cie Les allumettes associées.

Avec le soutien de la Chartreuse-Cnes.