GIULIA SCOTTI
C'était en novembre 2024, lorsque j'ai lu pour la première fois un article racontant l'histoire de Gisèle Pelicot.
Dans les jours qui ont suivi, cette histoire et la photo de cette femme, qui apparaissait en format moyen en haut de l'article, me sont revenues à l'esprit. J'ai pensé que dans son cas, l'expression « mettre son visage en jeu » était tout à fait appropriée : Gisèle Pelicot, une femme de 72 ans qui approche de la vieillesse, choisit de ne pas faire usage de son droit à l'anonymat et d'engager un procès public au cours duquel seront révélés les noms et prénoms de ses violeurs, leurs témoignages et les images des violences filmées par son mari.
Quand on pense que cet homme, Dominique Pelicot, a passé la majeure partie de sa vie comme une personne au-dessus de tout soupçon, on se demande si quelque chose ne cloche pas dans cette histoire. Qui est cet homme et qui sont tous les autres hommes qui sont passés chez les Pelicot au cours des dix années en question ?
Giulia Scotti est actrice et autrice. Elle participe en tant qu'actrice à plusieurs spectacles, dont le dernier, Elogio della vita a rovescio, mis en scène par Daria Deflorian. Au fil des ans, elle se
rapproche de la bande dessinée. En 2018, elle écrit Fermata Rogoredo, une courte histoire en bande dessinée exposée lors du festival Internazionale à Ferrare, éd. 2018. Elle fait ses débuts en 2024 avec son premier travail de réalisatrice Quello che non c'è dans le cadre du festival Anni Luce du Romaeuropa Festival. En 2025, Sigaretten Edizioni publie un livre de bandes dessinées
intitulé Quello che non c'è, tiré du spectacle du même nom.
Avec le soutien de la Chartreuse Cnes
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