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Les morts iront mieux demain 

  • Samuel Roger © Thibault Castan
(titre provisoire)

SAMUEL ROGER

Diapo-performance sur les gens d’en haut

 

Cela commence comme une quête presque technique ; donner une deuxième chance à une diapo-conférence de voyage piégée dans l’obsolescence analogique des années 80, faire parler des cassettes chromes multi-pistes illisibles, sortir au grand jour les diapositives qui vieillissent dans l’obscurité et laisser la lumière refaire l’image.

Cela continue avec la reconstruction d’un double voyage en Indonésie, dans les années 80 et dans les années 2010, et la rencontre, deux fois, des Toraja.

Les Toraja, « les gens d’en haut », qui mettent souvent plusieurs années à rassembler l’argent pour enterrer leurs morts selon les coutumes de « la voie », et les gardent tout ce temps à la maison, comme s’ils n’étaient que malades.

Les Toraja qui collectivement, dans cette attente patiente des rites à venir, matérialisent l’emprise consentie des fantômes sur les vivants et le temps des limbes à traverser pour la défaire.
Et qui révèlent peut-être accidentellement l’envers de cette restauration de diapo-conférence.

 

Samuel Roger est comédien, diplômé de l’ESAD. Après une année à la Comédie-Francaise comme élève-académicien, il travaille pour différentes compagnies, comme la Cie Le compost de Cécile Morelle, la Cie du Double de Amine Adjina et Emilie Prévosteau et Le Théâtre de la Démesure de Benjamin Abitan, dans lesquelles il a toujours participé activement à une écriture de plateau centrale. Depuis 2020 il travaille aussi à la collaboration artistique et la dramaturgie pour Guillaume Mika et la Cie Les trous dans la tête, et a écrit les scénarios de deux court-métrage primés.

Commande d'écriture de la Cie Le Compost

Avec le soutien de la Chartreuse-CNES