Pauline Ribat
Ce projet que j'intitulerai pour le moment « Second Life » est à l'état embryonnaire. Plus qu'un résumé ce sont des questions que je vais vous livrer ici. Questions qui viendront baliser mon champ de recherche sur ce nouveau chantier d'écriture.
À l’ère de la révolution numérique au sein de nos dites « sociétés modernes », combien de personnes n'ont ni téléphone portable, ni ordinateur, ni tablette ? Combien sont-elles encore à ne pas avoir de compte twitter ou facebook ?
Aujourd'hui, grâce aux réseaux sociaux, nous avons la possibilité de nous constituer une image neuve, de donner à voir seulement ce que nous choisissons. Beaucoup de gens vivent des relations intimes virtuelles et peuvent se dire en couple alors qu'ils ne se sont jamais vus. Ont-ils conscience de la virtualité de la relation ? Comment ces relations se fabriquent-elles ? Quel est ce jeu auquel nous participons ? Jusqu’où restons nous des acteurs en représentation ? Le virtuel prend-il le pas sur l’actuel et devient-il maître de notre vie ? Comment l’identité se construit-elle avec les outils du virtuel ?
L'espace Malraux, scène nationale de Chambéry, a décidé de m'accompagner sur ce nouveau projet. Nous sommes en train de mettre en place des partenariats (récoltes de paroles) avec certains lycées de la région pour alimenter mon travail d'écriture et de recherche. C'est également une manière d'intégrer les lycéens au processus de création et de leur offrir une place privilégiée dans l'élaboration d'un spectacle.
Comme pour Depuis l'aube (ode aux clitoris), c'est un texte que je créerai moi-même. Et qui fera l'objet d'allers-retours au plateau.