CHARLOTTE LAGRANGE
— Un cadavre dans l’eau brûlante d’un bain japonais.
L’île est désaffectée, abandonnée par l’économie mondiale et ses derniers habitants. Il n’y a que les architectes pour l’arpenter. Laïa, face au cadavre tente de reconstruire ses souvenirs.
J’ai plusieurs fois été frappée de voir des rapports de domination se mettre en place entre des personnes qui n’étaient pourtant pas en lien avec le pouvoir et qui, peut-être, en avaient toujours été écartées, socialement et intimement. Les récits qui m’ont été faits de harcèlement au travail, ainsi que certaines expériences mêlant affects et relations professionnelles, m’ont poussée à commencer à écrire une pièce qui aurait lieu dans un cabinet d’architecture, une petite entreprise dévolue à la création, un huis clos dans lequel des personnages tenteraient paradoxalement de penser ensemble un rapport épanoui à l’espace, un bureau à la fois fermé sur lui-même et ouvert sur le Japon comme un ailleurs fantasmé dans lequel leurs rêves architecturaux et leurs envies de fuir pourraient prendre corps.
Autrice, metteuse en scène et dramaturge, Charlotte Lagrange cherche à raconter le politique depuis l’intime en interrogeant les points de tension entre la « grande » et les « petites » histoires et en questionnant la porosité de l’humain aux événements, idéologies et pensées qui l’entourent.
Après Désirer tant, écrite à la Chartreuse et lauréate de l’aide à la création d’Artcena, Les Petits Pouvoirs est une recherche sur l’entrelacement des rapports de force et des liens affectifs au cœur de l’entreprise. La pièce sera créée avec le soutien du Théâtre du Beauvaisis-Scène nationale et produite par la compagnie La Chair du Monde dont Charlotte Lagrange est la metteuse en scène.
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES.
Texte à paraître à Théâtre Ouvert (collection Tapuscrit).
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES.
Texte à paraître à Théâtre Ouvert (collection Tapuscrit).