CATHERINE MONIN
Aujourd’hui, le corps altéré de la vieillesse est peu visible et sa parole n’est audible que quand elle est proférée par des figures héroïsées dont la performance dément l’avancée en âge. Pourtant cette phase ultime de la vie permet la captation d’un autre rapport au monde, d’une autre sensibilité au temps, dévoilant une perception plus aiguë, un état de perméabilité face au monde qui implique lenteur, brusque abandon à l’instant présent, attention hypnotique à un détail…
Colette a 95 ans. Et des poussières. Elle va nous plonger dans son ordinaire, jusqu’au paroxysme, révélant contre toute attente, une exploration singulière. Loin des passions élémentaires, elle donne à voir ce qui ne s’aperçoit que dans le demi-jour et les heures retranchées de la vie, elle gratte la surface pour nous laisser capter ce qu’elle gagne en lame de fond, en puissance vitale.
Catherine Monin, comédienne, commence son travail d’autrice avec Le nord perdu en 2009 et À titre provisoire en 2014, tous deux édités et portés à la scène. Elle répond également à deux commandes d’écriture dont In Two (A.Tobelaim/ Cdn Thionville). Elle sera à plusieurs reprises en résidence à la Chartreuse notamment pour amorcer l’écriture de Polywere.
Polywere, édité chez Quartett est lauréat 2020 des Journées de Lyon et du festival Text’Avril de la Tête Noire, sélectionné au Taps à Strasbourg, nommé pour les prix Sony Labou Tansi et Bernard-Marie Koltes ( TNS)
Tambour battant a reçu une bourse d’encouragement du CNL en 2021.
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES
Tambour battant a reçu une bourse d’encouragement du CNL en 2021.
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