SIMON DIARD
Après Wunderkind, débuté en 2017 à la Chartreuse, qui retrace l’histoire de Noah, quinze ans, mort de sa chute accidentelle d’une falaise, Kindertoten s’intéresse aussi à la mort en pleine jeunesse et à cette idée qu’il reste toujours quelque chose à dire à celui qui n’est plus là pour l’entendre.
Ces deux textes, faisant partie d’un cycle, interrogent au fond la notion de revenant. Et le monologue semble justement un moyen stylistique de faire exister l’autre à nouveau, dans l’ombre, par le simple fait de lui parler. Le vide laissé par l’autre est soudain comme spatialisé, délimité, tout en restant vide. Mais un vide peut être hanté… par une présence, des réminiscences produites dans l’écriture et l’imaginaire du spectateur. Ce vide peut aussi se révéler « aspirant » et créer une étrange identification… Ce « tu » lancinant, à la fois précis et fantomatique, surface fantasmatique où chacun peut projeter son imaginaire et son vécu, est finalement un procédé immersif mettant le destinataire de l’œuvre au centre du dispositif fictionnel.
Simon Diard a publié chez Théâtre Ouvert La Fusillade sur une plage d’Allemagne - créé par Marc Lainé à Théâtre Ouvert et au Théâtre national de Strasbourg - et Paranoid Paul (You stupid little dreamer). Accueilli à la bibliothèque Oscar Wilde dans le cadre du programme régional de résidences d’écrivains en Île-de-France avec le projet Grands fantômes, un cycle d’ateliers d’écriture, de lectures et de rencontres, il a présenté une performance à partir de son écriture lors de la 4e édition de la Nuit de la lecture en janvier 2020.
Bourse du Centre national du livre.
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES.
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