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Des femmes qui nagent

  • Pauline Peyrade ©Raoul Gilibert

PAULINE PEYRADE

France

« Les yeux grands ouverts et l’air de voir, mais c’est un rêve qu’elle voit. »
Joyce Carol Oates, Blonde.

Au début de l’écriture, il y avait des questions. Que nous disent les actrices, leurs poses, leurs choix, leur parcours, leurs corps, des corps, des choix, des prises de position des femmes aujourd’hui ?

Dans la suite de l’écriture, s’est précisée la question de l’image : penser de, par l’image.  Des femmes qui nagent, c’est une image en soi, qui commente, qui s’invite à se penser elle-même.

Dans la suite de l’écriture, s’est aussi imposée la forme somme, impossible à traverser en une fois, qui prend de la place, pour donner de la place aux actrices, aux créatrices, un geste démesuré, à la démesure de leur invisibilisation, de leur marginalisation. Une somme faite de portraits, de scènes de film et de prises de paroles, tendue entre l’hyper-subjectif et le nombre.

Une exhaustivité irréalisable.

Une tentative folle d’en embrasser le plus possible.

Un film pour la scène.

Un scénario impossible.

Pauline Peyrade est autrice et co-responsable du département Ecriture de l’ENSATT. Ses textes ont remporté divers prix et bourses et ont été mis en scène par Cyril Teste, Das Plateau, Anne Théron, Matthieu Cruciani, Véronique Bellegarde… Ils sont traduits en dix langues et publiés aux Solitaires Intempestifs.

Initié par l’autrice, le texte Des femmes qui nagent est devenu une commande pour la Comédie de Colmar. Le texte sera mis en scène par Emilie Capliez en 2022

Avec le soutien de la Chartreuse-CNES