Sie sind hier

The Last King of Kakfontein

  • The Last King of Kakfontein © Lungile Cekwana

Boyzie Cekwana

de Boyzie Cekwana
avec Boyzie Cekwana, Lungile Cekwana et Mandisa Nzama (chant)
mise en scène, chorégraphie, scénographie, costumes Boyzie Cekwana
musique Mandisa Nzama, Madala Kunene
lumière Matthews Phala
vidéo Lungile Cekwana

À la fois conte sauvage et tragédie shakespearienne mêlant danse, vidéo et musique en direct, la dernière création de Boyzie Cekwana met en scène un tyran démocratique. The Last King erre dans le hall pétrifié de son palais de carton et chante ses louanges « comme le sang suinte d’un corps meurtri ». Imaginé pendant l’élection présidentielle américaine, inspiré par la situation que connaissent l’Afrique du Sud et l’Europe, Kakfontein scrute le comportement des populistes qui sont aujourd’hui au pouvoir et commente leurs attaques répétées contre le projet démocratique. Sommes-nous si différents des années 1930 ? Comment est-il possible de renoncer à l’espoir des longues marches pour la conquête des droits civiques ? À la manière des chants et des danses de protestation qui ont enflammé les rues de Johannesburg dans les années 1980, le chorégraphe sud-africain met en scène la chute de ces nouveaux rois cyniques qui déchirent le contrat social et réduisent toute dissidence au silence. Une pièce qui rappelle que Boyzie Cekwana, figure majeure de la danse en Afrique du Sud, est bien plus qu’un faiseur de spectacle : une vigie qui n’a de cesse d’interroger la société et de dénoncer ses changements quand ils brutalisent le droit à la liberté.

La presse en parle

Francis Cossu, pour la 71e édition du Festival d’Avignon
 

Et aussi : au Festival d’Avignon, Dialogue artistes-spectateurs avec Boyzie Cekwana le 19 juil à 16h30 dans le cadre des Ateliers de la pensée.

Boyzie Cekwana est né en 1970 à Soweto en Afrique du Sud où il a débuté sa carrière de danseur. À dix-neuf ans, il entre dans la compagnie d’Adel Blank. À vingt-trois ans, il est repéré par le directeur artistique de la Playhouse Dance Company qui l’engage comme danseur mais aussi comme chorégraphe en résidence. En 1995, il crée Brother, Brother récompensé au Third International Ballet and Choreography Competition à Helsinki (Finlande). Deux ans plus tard, African Odyssée est produit avec l’aide du Kennedy Center for the Performing Arts. La même année, il fonde sa propre compagnie, Floating Outfit Project, basée à Durban. En 1999, avec Rona, il gagne le premier prix de la troisième Biennale des rencontres chorégraphiques africaines et de l’Océan Indien d’Antananarivo (Madagascar). En vingt ans, cet artiste qui n’a jamais conçu l’art sans engagement politique, régulièrement invité sur les scènes internationales, acteur clé dans la création d’un réseau artistique régional en Afrique Australe, a forgé une œuvre lucide, citoyenne et critique, aujourd’hui inscrite au répertoire de prestigieuses compagnies comme le Ballet de Lorraine, le Scottish Dance Theatre ou le Washington Ballet.

Production Randomirekshnz.
Coproduction Zürcher Theater Spektakel, Zurich ; Festival d’Avignon ; Festival de Marseille ; Spielart Festival München ; HAU Hebbel am Ufer, Berlin.
Avec le soutien de la Fondation BNP Paribas pour la 71e édition du Festival d’Avignon.
Co-accueil Festival d’Avignon, la Chartreuse-CNES. En partenariat avec France Médias Monde.